lundi 6 janvier 2014

OPEN MONDAY POST


Image tirée du super tumblr http://thisisnthappiness.com/




Dimanche, pluie, Mesrine.


Alors que je regarde le film de  J-F.Richet et reste époustouflée par Vincent Cassel, je me dis que c'est de cinéma dont j'ai envie de parler.  Enfin, surtout d'images.


Cela aurait pu être la tribune de Taubira dans le Huffington post,
ou l'article du journal la Tribune sur le fait que, OUI, la culture VAUT économiquement parlant, voire même RAPPORTE. 

Ben tiens. ÉVIDEMMENT, oui, c'est sûr. La culture ouvre l'esprit, engendre l'initiative, dynamise les lieux où elle s'installe. Car elle questionne, rayonne, parle de beauté et d'art et que ces "choses" sont  essentielles pour un territoire et ceux qui y vivent. 
Et puis la culture ne nous prends pas pour des cons. 
La culture ne nous dit pas comment faire, comment voir, comment réagir. 
Elle n'offre pas de solutions, que des alternatives. 
Voilà pourquoi je la chéri tant.


L'artiste est celui qui peut donner à voir toutes les facettes, toutes les couleurs, toutes les particularités d'un lieu, d'un espace, d'un moment.
Dernièrement, j'ai vu ce film de l'artiste Bertille Bak "Faire le mur", réalisé en 2008, dans la cité minière de Barlin, dans le Pas-de-Calais. Les habitants apprennent par courrier la rénovation de leurs logements qu'ils vont devoir quitter. Et, au vu des rénovations (et donc des coûts) engendrés, pas sûr qu'ils puissent y revenir. Bertille Bak propose avec son film une dernière révolte, un "non" artistique prenant la forme d'actions poétiques. Mais tout cela prend encore plus de sens quand tu apprends qu'il s'agit des habitants de Barlin qui jouent leur propre rôle.



Banderole, 2008  Fils sur canevas, 130 x 90 cm © Bertille Bak
Quand on lui demande ce qu'elle veut "apporter" aux gens de cette communauté, Bertille Bak répond ainsi : 

"Peut-être la possibilité d’une certaine visibilité sur leur sort. Je n’ai pas la prétention de vouloir changer le cours des choses, en développant des futurs possibles, mais plutôt d’ouvrir le présent à de nouveaux possibles"





Alors, oui, la culture est nécessaire.  Car plus qu'un simple "levier" de sortie de crise, comme le disent nos chers économistes , en existant, en étant présente là où l'on ne l'attend pas, la "culture" est une forme de résistance en soi.


"Je veux dégager mes projets du simple constat social tragique. Il me semble que le message n’en est pas moins efficace. (...) Contrer de manière symbolique des décisions politiques qui ne prennent pas en compte le devenir des hommes. L’apitoiement est écarté, le renoncement est impossible". 
Bertille Bak 

Plutôt à- propos non?

et donc, Bonne année.
 

Ici, le lien vers sa galerie
Ici, son interview avec le MUDAM

--> Deux films de l'artiste sont à découvrir dans l'exposition collective "Par les temps qui courent",  ouverte jusqu’au 12 janvier 2014, au LIFE, à St-Nazaire.








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