jeudi 24 avril 2014

VIGNETTE ARTISTIQUE #2 DAVID GUTTENFELDER, EXPLORATEUR 2.0

 
©David Guttenfelder




Toutes les images sont de David Guttenfelder ©David Guttenfelder

 
Un grand plaisir instagram, c'est le compte du photographe David Guttenfelder.
 
Photojournaliste, il travaille pour Associated Press (AP) en tant que responsable de la couverture photographique de l'agence sur le continent asiatique. Il a reçu des tas de prix et a été élu "photographe instagram" de l'année par le magazine TIME en décembre dernier... Cet américain qui passe une partie de sa vie à Pyongyang s'attache à documenter via le réseau social le quotidien en Corée du Nord. C'est assez fou. Kitsch, étrange, absurde et terrifiant à la fois.
 
« Les autorités de la Corée du Nord contrôlent tout, elles idéalisent l'image de leur pays. J'essaye avec mon compte Instagram de combattre ça et de regarder le peuple nord-coréen directement dans les yeux.  (...) Mon travail est assez simple : ouvrir une fenêtre sur un lieu dont les gens ne peuvent pas voir grand chose d'habitude. Je suis une des rares personnes à avoir la capacité de faire. »
 
« Dans ce pays, on doit toujours avoir la permission pour écrire quoi que ce soit, ou pour faire une reportage. Ils ont leur idée sur la manière dont on doit rendre compte de la Corée du Nord dans les médias occidentaux. Mais cette censure ne s'applique pas à ce que je fais avec mon iPhone, sans que je sache vraiment pourquoi. Ce n'est pas un média traditionnel. Ils me laissent tranquille. »
 
« En mars 2013, la Corée du Nord a ouvert la 3G. J'ai alors pu prendre mon smartphone (systématiquement confisqué à la frontière avant ça) pour prendre et poster des photos que je faisais dans la rue, de personnes que je voyais tous les jours, de moments dont je me disais qu'il fallait les immortaliser. Il y a toujours des petits moments banals, qui ne sont pas spectaculaires, mais qui sont des pièces du puzzle nord-coréen. »
 
Cette instantanéité des images crée une proximité inédite avec ce pays le "plus fermé du monde".
 
--> son compte instagram : http://instagram.com/dguttenfelder#
 

mardi 22 avril 2014

VIGNETTE ARTISTIQUE #1 Pauline Curnier Jardin





Toutes les images  © Pauline Curnier Jardin  -  All rights reserved.
Création d'une rubrique suite à une discussion passionnée
(structuration, public cible, organisation des contenus, ... passionnée je vous dis)
une rubrique avec des images surtout (d'artistes souvent) et quelques liens mais pas plus.
 
Pour poster plus souvent, plus simplement et pour le plaisir.
 
En référence à ce dernier post, entre autre, et parce que j'ai ces images en tête depuis des lustres...
 
VIGNETTE ARTISTIQUE #1 Pauline Curnier Jardin
 
Artiste française (1980), vit entre Paris et Berlin, performeuse (entre autre) mais pratique aussi: le dessin, la photo, le film, l’écriture, la performance, la chanson qui peuvent être déployés dans l’installation (ensemble ou séparément). Son univers est  tout à la fois baroque, féminin, folklorique, grave, bref, foisonnant!
 
"Je considère que l’aventure et le rire sont la seule survie possible, donc je crée des formes à l’image de ce que je pense être une échappée face aux obstacles, aux difficultés ou aux malheurs, tout en conservant quelque chose d’un peu acide."
 
"Depuis le début, ma pratique artistique consiste à raconter. À raconter des histoires, ou plutôt ce que j’appelle des «rapiècements narratifs», sortes de cadavres-exquis oraux ou picturaux souvent bancals, absurdes, épiques, noirs, drôles. Comme ce qu’il advient des événements d’une vie qui verrait, comme Don Quichotte avec l’aventure, de potentielles histoires d’amour ou de destinée dans chacun de ses segments, mais surtout comme seule perspective de survie. Ce travail fragmentaire puise dans les mythes et les légendes populaires, l’actualité, dans l’histoire politique ou l’anecdote, dans les objets, les sons et les personnages de mon proche -environnement. (...)
A la manière d’un théâtre de poche un univers inspiré du cinéma et du spectacle qui sont mes domaines de prédilection et dans lesquels la question de la collaboration est centrale.
Ma démarche est motivée par les questions à la scène, au cinéma, à la musique et à la littérature, et mon travail, peu importe le médium qu’il emploie, s’inspire et collabore à ces langages".

son site ici --> http://paulinecurnierjardin.net/
et là, une vidéo, un peu ancienne, mais drôle, poétique et décalée.

(Les images sont issues du projet The Lady Weather Speakrine in Keys To Our Heart réalisé en 2012).

lundi 14 avril 2014

B R A S I L I A M O R E







Un mois.
Oui, un mois nécessaire pour revenir de cet incroyable pays.
Un mois pour se remettre, pour décrocher du Brésil.
Vous n’êtes jamais allés au Brésil. N’y allez pas.
Enfin si, surtout allez-y, pleinement, entièrement mais méfiez-vous, le retour est rude.
Dire que l’on était bien est un euphémisme. Dire que décrocher de notre quotidien et de nos usages numériques fut facile serait mentir.
Mais nous avons réussi et pris (largement) goût à la lenteur et au TUDO BEM National. Cela et bien d’autres choses encore.
Des clichés, oui, sûrement, je me suis sentie blanche, touriste, différente. Mais tellement bien.

En revenant, j’ai pris un coup. La France m’a paru vieille, tellement vieille. Coincée aussi.
Et remplie de peur surtout.
Cela ne s’est pas arrangé avec les municipales qui ont suivies.
Depuis, je me dis que la solution ne viendra pas de nous. Nous sommes trop vieux.
Le « patrimoine » que je chéris pourtant me paraît encombrant, lourd. Il prend trop de place.
Notre passé prend trop de place.
Là-bas, c’est la précarité, l’instabilité, la croissance, la vie au jour le jour qui vaut plus que tout, plus qu’hier et plus que demain. Alors l'avenir se dessine, multiple et incertain,  il m'a fait envie.

Ici, autour de moi, on s’endette, on pense « long terme » et « investissement », on pense à plus tard quand on sera riche-proprio-parents… mais aujourd’hui est morose, crispé, anxiogène. Pas tout le temps hein, mais quand même, souvent, et cette différence m’a frappé.

Quel est notre projet de société pour demain ? Rien... Je n’ai rien vu de cela dans le programme du maire de ma ville. J’ai vu des "mesures", quelques "projets" mais de l’avenir ? Pas grand-chose.

Hors j’ai soif d’optimisme, (attention lyrisme), de rêves, de débats de fond, d’échanges d’idées et de pratiques.
C’est pour ça que j’aime tant la culture, que je m’y accroche en ce moment plus que tout. C’est pour ça que je trouve que les artistes sont indispensables. Ils ouvrent l’horizon, font des ponts que nous n’imaginons pas, prennent des chemins que nous n’osons pas prendre, ils rêvent encore, font de la poésie, mêlent l’imaginaire à nos vies. A ma vie. Et je les en remercie du fond du cœur.


Pour aller au Brésil,
Dans l’état de Bahia


- Prévoyez 10h de vol minimum (TAM airlines) et beaucoup, beaucoup de voiture (c’est grand, faut-il le rappeler).
- Mettez-vous vite à la conduite brésilienne, plutôt énergique.
- Pas de vaccin spécifique à prévoir sauf en cas de voyage en Amazonie. (mais à vérifier tout de même avant de partir).
- Locations topissismes via Airbnb
- Oubliez tout ce qui s’approche de près ou de loin à une veste/gilet/chaussure fermée/pantalon long. La chaleur et le rapport bien plus décomplexé au corps auront vite raison de vos affaires. Et puis, c’est si bon cette sensualité.
- Les soirs de carnaval, cela démarre vers 22h et termine vers 5h du mat. Minimum. 4 jours durant. C’est ce qui s’appelle faire la fête.
- La vie est assez chère.
- Ramenez des Havaianas, LA chaussure nationale.
- Détendez-vous
- Apprenez le portugais, même trois mots, le français n’est pratiqué par casi personne et l’anglais… pas tellement non plus. Vous allez voir, c’est magique.
- Mettez de côté votre peur des bestioles, ici la végétation est prospère, luxuriante et humide. Le paradis des bêtes… Nous on a vu ça sur le chemin de notre maison. On n’en revient toujours pas…
- Dansez, faîtes trois pas, déhanchez-vous, bref, faîtes résonner la musique dans votre corps. C’est bien simple : TOUT LE MONDE danse dès qu’une occasion se présente.

Et sinon, si quelqu’un a envie de m’emmener dans ses valises pour la prochaine Biennale de Sao Paulo, je suis partante…