lundi 14 avril 2014

B R A S I L I A M O R E







Un mois.
Oui, un mois nécessaire pour revenir de cet incroyable pays.
Un mois pour se remettre, pour décrocher du Brésil.
Vous n’êtes jamais allés au Brésil. N’y allez pas.
Enfin si, surtout allez-y, pleinement, entièrement mais méfiez-vous, le retour est rude.
Dire que l’on était bien est un euphémisme. Dire que décrocher de notre quotidien et de nos usages numériques fut facile serait mentir.
Mais nous avons réussi et pris (largement) goût à la lenteur et au TUDO BEM National. Cela et bien d’autres choses encore.
Des clichés, oui, sûrement, je me suis sentie blanche, touriste, différente. Mais tellement bien.

En revenant, j’ai pris un coup. La France m’a paru vieille, tellement vieille. Coincée aussi.
Et remplie de peur surtout.
Cela ne s’est pas arrangé avec les municipales qui ont suivies.
Depuis, je me dis que la solution ne viendra pas de nous. Nous sommes trop vieux.
Le « patrimoine » que je chéris pourtant me paraît encombrant, lourd. Il prend trop de place.
Notre passé prend trop de place.
Là-bas, c’est la précarité, l’instabilité, la croissance, la vie au jour le jour qui vaut plus que tout, plus qu’hier et plus que demain. Alors l'avenir se dessine, multiple et incertain,  il m'a fait envie.

Ici, autour de moi, on s’endette, on pense « long terme » et « investissement », on pense à plus tard quand on sera riche-proprio-parents… mais aujourd’hui est morose, crispé, anxiogène. Pas tout le temps hein, mais quand même, souvent, et cette différence m’a frappé.

Quel est notre projet de société pour demain ? Rien... Je n’ai rien vu de cela dans le programme du maire de ma ville. J’ai vu des "mesures", quelques "projets" mais de l’avenir ? Pas grand-chose.

Hors j’ai soif d’optimisme, (attention lyrisme), de rêves, de débats de fond, d’échanges d’idées et de pratiques.
C’est pour ça que j’aime tant la culture, que je m’y accroche en ce moment plus que tout. C’est pour ça que je trouve que les artistes sont indispensables. Ils ouvrent l’horizon, font des ponts que nous n’imaginons pas, prennent des chemins que nous n’osons pas prendre, ils rêvent encore, font de la poésie, mêlent l’imaginaire à nos vies. A ma vie. Et je les en remercie du fond du cœur.


Pour aller au Brésil,
Dans l’état de Bahia


- Prévoyez 10h de vol minimum (TAM airlines) et beaucoup, beaucoup de voiture (c’est grand, faut-il le rappeler).
- Mettez-vous vite à la conduite brésilienne, plutôt énergique.
- Pas de vaccin spécifique à prévoir sauf en cas de voyage en Amazonie. (mais à vérifier tout de même avant de partir).
- Locations topissismes via Airbnb
- Oubliez tout ce qui s’approche de près ou de loin à une veste/gilet/chaussure fermée/pantalon long. La chaleur et le rapport bien plus décomplexé au corps auront vite raison de vos affaires. Et puis, c’est si bon cette sensualité.
- Les soirs de carnaval, cela démarre vers 22h et termine vers 5h du mat. Minimum. 4 jours durant. C’est ce qui s’appelle faire la fête.
- La vie est assez chère.
- Ramenez des Havaianas, LA chaussure nationale.
- Détendez-vous
- Apprenez le portugais, même trois mots, le français n’est pratiqué par casi personne et l’anglais… pas tellement non plus. Vous allez voir, c’est magique.
- Mettez de côté votre peur des bestioles, ici la végétation est prospère, luxuriante et humide. Le paradis des bêtes… Nous on a vu ça sur le chemin de notre maison. On n’en revient toujours pas…
- Dansez, faîtes trois pas, déhanchez-vous, bref, faîtes résonner la musique dans votre corps. C’est bien simple : TOUT LE MONDE danse dès qu’une occasion se présente.

Et sinon, si quelqu’un a envie de m’emmener dans ses valises pour la prochaine Biennale de Sao Paulo, je suis partante…

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